Administration effarante
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mairie en algerie
Le capitaine Combette avait voulu connaître son nouveau territoire. Il avait découvert, et il n'était pas le seul en Algérie, une sous-administration effarante. Les fellahs de la région ne profitaient pratiquement pas des bienfaits de l'administration sans être pour autant préservés de ses inconvénients. Les quelques assurés sociaux qui auraient eu le désir de se rendre à Bougie pour une expertise médicale auraient dû entreprendre un voyage de cinq jours entraînant des frais incompatibles. avec leur situation misérable. Le paiement des allocations familiales était des plus fantaisistes : confusion dans les noms, retard dans les règlements: Combette rencontrait des vieillards décorés de la médaille militaire qu'ils exhibaient fièrement sur leurs burnous. Mais leurs pensions n'avaient pas été payées depuis six ans ! Ces pauvres gens étaient abandonnés et le plus souvent pressurés par les fonctionnaires locaux qui jouaient le double jeu et prélevaient leur dîme au passage. Un exemple parmi tant d'autres : pour toucher un mandat, retirer une lettre, la plupart des habitants de ces douars devaient faire six à sept heures de marche pour se rendre à Mansourah, où existait une boîte postale. Et encore le commerçant qui assurait le service local prélevait-il sa « commission » sur les mandats !
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La vie coloniale